Certains sont atteints de Troubles du spectre autistique, d’autres montrent des troubles de l’attachement ou souffrent d’une maladie génétique. Ces enfants ne sont pas – ou alors juste quelques heures par semaine – inclus dans le circuit de l’école. La majorité du temps, ils restent à la maison, en attente d’une place en institut. Et l’attente peut être longue. Si le sujet est problématique pour ces enfants qui ne bénéficient pas d’un apprentissage adapté, il l’est également pour leurs parents qui souffrent souvent d’épuisement.
C’est dans le but de les soulager que l’Accueil de répit séquentiel de proximité l’Oasis a été créé à Sabran, près de Bagnols-sur-Cèze, par Miléna Lelandais, psychomotricienne depuis 14 ans, et Anne-Cécile Philippe, éducatrice spécialisée depuis plus de 20 ans. Toutes les deux ont travaillé en institution et ont été confrontées aux limites de ces dernières. Toutes deux ont rencontré de multiples familles en souffrance et démunies.
Plusieurs années d’attente pour entrer en IME
Elles constatent que l’attente pour une place en IME est très souvent de deux ou trois ans. Lorsque l’inclusion est possible, la scolarisation se résume souvent à une heure par jour, parfois moins. “De plus, entre 12 et 16 ans, les enfants avec de gros troubles n’ont nulle part où aller, indique la psychomotricienne. Et s’ils sont malgré tout accueillis, comme dans l’Institut médico-professionnel dans lequel je travaillais avant, on n’était pas équipés pour ça.” Avec un adulte pour cinq enfants, “lorsqua arrive une phase aiguë de schizophrénie, tout le monde est malmené. L’enfant lui-même, les autres enfants, les professionnels… et les parents à qui on renvoit l’enfant en crise parce qu’on ne peut pas le garder”, évoque Miléna Lelandais.
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