“Un schéma épouvantable”, “une situation hors de contrôle”, “une impasse”. Tels sont les mots entendus lors de la présentation du bilan des vendanges, faite le 3 octobre 2024. Des représentants de la Fédération des vins IGP du Gard, réunis ce jour à la Maison des vignerons à Nîmes, estiment que 85 % des récoltes sont terminées. Bien que prévisionnels et pour l’heure approximatifs, les chiffres sont alarmants : une récolte proche des 2,5 millions d’hectolitres (contre environ 2,9 M en 2023) est prévue.
Une attaque sévère du mildiou sur les vignes gardoises
“La plus petite récolte jamais enregistrée dans le Gard”, avance Gérard Sanchez, directeur du Centre œnologique de Nîmes. Pour cause majeure, le climat : 35 jours de pluie dans le Gard, entre avril et septembre 2024, un chiffre fourni par le laboratoire de conseil ICV (Institut coopératif du vin). L’équivalent “d’un jour de pluie sur quatre”, met en perspective le directeur. Cette période d’humidité, des mois de mai et de juin, au moment de l’apparition de la fleur de raisin, a été propice à la propagation du mildiou.
Philippe Verdier, président de la Fédération gardoise des vins IGP, fait état de parcelles “complètement détruites” de confrères qui “n’ont pas eu de quoi se défendre”. En effet, les normes européennes limitent voire interdisent l’usage de certains produits (désherbants, cuivre…), ce qui, selon les représentants de l’IGP, met en péril la production des vignerons en cas d’aléas climatiques.
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