À Salindres, les grévistes de l’usine de Solvay, menacés de licenciement au mois d’avril, ne sont pas prêts à lever le camp. “On a eu notre CSE aujourd’hui, mais ils ne proposent rien”, lâche Cédric Cozo, délégué syndical CGT employé depuis 20 ans à l’usine. “On leur a proposé de reclasser une quinzaine de personnes qui, à nos yeux, peuvent être reclassées. Ils nous ont dit qu’ils n’étaient pas fermés sur ça, mais qu’ils ne pouvaient pas nous donner de réponse tout de suite. Ils nous ont proposé une prime de 2 000 €, mais c’est bien en dessous de nos attentes, donc on continue le mouvement”, indique-t-il.
Solvay, une entreprise de taille
Créée en 1855, l’usine Solvay à Salindres, près d’Alès (30), produit notamment du TFA (acide trifluoracétique) et ses dérivés fluorés, des produits utilisés dans la fabrication de batteries et de divers produits pharmaceutiques. Un GIE, Chimie Salindres, également géré par Solvay, n’est pas concerné par la fermeture. Le groupe, d’origine belge, possède des usines dans 41 pays avec près de 9 000 collaborateurs au total. En France, Solvay opère sur sept sites et emploie plus de 1 300 collaborateurs.
Si Solvay semble sur le papier en bonne santé financière (bénéfices annoncés au second trimestre : 272 millions € et chiffre d’affaires : 1,19 milliards €), le groupe indique que le site de Salindres n’était plus rentable : “Depuis plusieurs années, des efforts…
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