Transformer une contrainte en opportunité de développement, c’est ce challenge qu’a voulu relever un groupe d’agriculteurs et les communautés de communes de la Plaine d’Estrées (CCPE) et du Liancourtois – la Vallée dorée (CCLVD), en construisant une filière chanvre en circuit-court.
La démarche prend racine dans une réflexion autour de la préservation des ressources en eau. Les deux communautés de communes utilisent la même nappe phréatique. Des échanges s’engagent avec les agriculteurs concernés pour sécuriser la qualité de l’eau.
Une unité de défibrage en 2025/ 2026 ?
Résistant à la sécheresse, peu gourmand en eau et en intrants, véritable piège à carbone, le chanvre a toutes les qualités requises pour protéger la nappe phréatique. Il demande peu d’interventions jusqu’à sa récolte qui est plus intense. Si les deux collectivités y trouvent leur compte d’un point de vue environnemental, les agriculteurs ont également de quoi s’intéresser à cette culture qui offre une diversification et une valeur ajoutée séduisantes.
Aujourd’hui, sept agriculteurs s’engagent dans la démarche en semant une dizaine d’hectares au printemps prochain pour une récolte en septembre. Une dizaine d’autres exploitants devraient les rejoindre par la suite. Les agriculteurs réfléchissent actuellement à construire une unité de défibrage en 2025/2026 pour traiter 100 à 150 hectares à l’horizon 2028.
Des débouchés dans un rayon de 50 km
Ce sont d’abord les entreprises locales qui doivent participer à cette filière et bénéficier des retombées économiques. Une filière qui devrait créer des débouchés dans un rayon de 50 km.