Au centre de loisirs des jeunes (CLJ) du quartier de La Paillade à Montpellier, ce sont les policiers qui ont pris la casquette d’animateur. Créé en 1991, le CLJ accueille chaque année des jeunes de 9 à 17 ans. Véritable structure mise en place par la Police nationale, l’objectif de ce centre est de garder une proximité avec les jeunes. Le centre est basé à La Paillade tout au long de l’année. Et l’été, il se déplace sur une base nautique à Villeneuve-lès-Maguelone. Un bus récupère les jeunes au centre et les emmène tous les jours faire des activités.
En dehors de la saison estivale, la structure ouvre tous les mercredis et samedis. Elle propose des animations mais également une aide aux devoirs. Loin de l’image compliquée dont peut souffrir l’institution policière, le CLJ de La Paillade est très apprécié de ses habitants.
Lutter contre l’exclusion au cœur de La Paillade à Montpellier
Des centres comme celui de La Paillade, il y en existe une trentaine en France. Avec près de 200 jeunes et une inscription à un euro symbolique, les locaux de Montpellier ne désemplissent jamais. “Ils peuvent être 40 à chaque fois, ça fait pas mal de monde à gérer”, glisse le directeur, épaulé en moyenne par trois autres animateurs.
La Paillade récupère des enfants en situation d’exclusion. Ils viennent trois jours pour essayer de se réintégrer et de comprendre leurs erreurs. Mais s’ils sont animateurs tout au long de l’année, les policiers du CLJ reprennent du service sur le terrain lorsque cela s’avère nécessaire. Ce fut le cas durant la crise du Covid, où ils ont réalisé des patrouilles de police.