Du sud de la France à Dijon, Audrey Scalliet a travaillé dans le spectacle vivant, l’événementiel et plus particulièrement le théâtre jeune public, tant pour des lieux de diffusion que des compagnies. « Il y a dix ans, j’ai changé de carrière pour être plus en lien avec mes valeurs tout en continuant à transmettre quelque chose. »
Alors âgée de 30 ans, elle se forme pour devenir éducatrice à l’environnement. Dans son métier, avec sa structure Papille O Nez, elle mène des ateliers zéro déchet, des actions de sensibilisation sur la biodiversité et des balades pédagogiques, souvent à l’initiative des collectivités. « Je travaille actuellement avec une communauté de communes qui veut créer des rendez-vous autour du local, du goût et de la santé. Par exemple, je dirige un atelier avec un chef cuisinier, il cuisine avec différents publics et j’interviens pour de la sensibilisation. »
Un pas vers le maraîchage
Il y a quatre ou cinq ans, l’éducation à l’environnement a conduit Audrey Scalliet jusqu’au maraîchage. « J’avais le projet de créer un jardin pédagogique, mais le processus est long et complexe donc j’ai débuté avec un jardin qui soit productif. » Espérant installer à plus long terme un jardin pédagogique sur son exploitation ou pour le compte d’une collectivité, la quarantenaire, autodidacte, s’est installée à Echannay où elle cultive 1 200 mètres carrés de terre en agriculture bio auxquels s’ajoutent 250 mètres carrés de serre, bientôt rejoints par 350 mètres carrés de serre supplémentaires.
Elle vend sa production, des fruits et légumes de saison, chaque samedi matin à la ferme, mais aussi, pendant l’été, sur le marché de Vandenesse-en-Auxois. « Je fournis également des restaurants à proximité ou à Dijon ainsi que des tables d’hôte et des traiteurs. » Outre ses productions, la maraîchère de Papille O Nez transforme certains aliments pour en faire des confitures ou des coulis.