« Le contrôle non-destructif, ou CND, consiste en une radiographie des matériaux » simplifie volontairement Sébastien Martin, président du Grand Chalon pour vulgariser cette technologie. Alors que ce territoire compte une vingtaine de PME dans l’activité non-destructive et que la Saône-et-Loire porte une forte empreinte industrielle et métallurgique, la collectivité s’est associée à 16 autres partenaires issus de la recherche, de l’entreprise, du développement, de l’innovation ou encore de l’enseignement supérieur et de la formation pour officialiser le projet de création d’une plateforme technologique dédiée au contrôle non-destructif. « Cette technologie est notamment utilisée par la filière nucléaire et nous avons localement de grands acteurs comme Framatome. »
La plateforme se destinera aux industriels des filières de la métallurgie et du nucléaire en leur donnant accès à des équipements mutualisés tels qu’un tomographe industriel, des systèmes de caméras optiques, un endoscope ou encore des systèmes de thermographie infrarouge active. Pour donner corps à cette idée, deux millions d’euros vont être investis pour acquérir les équipements nécessaires à la plateforme et « les mettre à la hauteur des attentes des acteurs du secteur. » Bien que l’investissement soit envisagé sur les cinq prochaines années, l’élu espère que l’outil sera opérationnel en fin d’année 2023. « Nous souhaitons le présenter dans le cadre de France 2030 porté par l’Etat, car il vise à verdir la filière nucléaire avec une technique décarbonée, à contribuer à l’innovation et à la R&D dans les territoires et à amener de la valeur ajoutée à notre industrie et notre tissu économique local. »