Classée parmi les entreprises à très fort potentiel, Innovafeed continue à attirer les ministres. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances et Christophe Béchu, ministre de l’Écologie, sont venus découvrir cette ferme verticale de 5 000m2 (pour 25 000m2 de surface globale), le plus gros site industriel de la pépite française. Les insectes sont élevés puis transformés en huile et en protéine pour l’alimentation animale (aquaculture, volailles, porcs, animaux de compagnie) et végétale.
Une industrie d’avenir
Bruno Le Maire interroge les co-fondateurs d’Innovafeed sur les barrières technologiques qui freinent le développement de ce type de production. « Tout l’enjeu était de réussir à industrialiser le processus d’élevage d’insectes. Il est impératif pour cela de maîtriser tous les éléments, d’où la présence de 3 000 capteurs sur le site qui servent à ajuster nos 100 paramètres de référence en temps réel » explique Clément Ray, co-fondateur d’Innovafeed. Mis en service fin 2020, le site de Nesles, qui compte une centaine de salariés, montera progressivement en puissance jusqu’à la fin 2024. Emblème de la greentech française, Innovafeed a annoncé avoir d’ores et déjà vendu sa production des dix prochaines années pour un montant de plus d’un milliard d’euros.
Réindustrialiser le pays
Christophe Béchu et Bruno Le Maire ont salué le « génie français ». « Nous devons regarder la transition environnementale comme une véritable opportunité pour rouvrir des usines en France » analyse le ministre de l’Economie et des Finances. Lequel a annoncé sa volonté d’accélérer les ouvertures de sites industriels, en réduisant les dix-huit mois actuels de procédure à neuf mois.