«Afin de trouver des réponses aux enjeux que traverse l’ensemble des acteurs du transport de marchandises et de la logistique au niveau national, nous regardons régulièrement ce qu’il se fait de mieux et de nouveau en Hauts-de-France, affirme Constance Maréchal-Dereu, Directrice générale de France Logistique. Il faut dire que le territoire est l’un des leaders dans ces secteurs.» En effet, les enjeux sont nombreux et la filière en note trois en particulier : améliorer la compétitivité de la chaîne logistique, attirer davantage les jeunes dans les métiers des transports et de la logistique, car de nombreux postes restent vacants, et engager une transition énergétique forte.
Le report modal : la clé de la décarbonation ?
Cependant, pour être le futur hub européen du fret décarboné, la région a encore du chemin à parcourir… «Le port de Calais est atteint de la carbonite, sourit Benoît Rochet, directeur général du port Boulogne/Calais. Il souffre d’une dépendance maladive au carbone. Chaque jour, une dizaine de ferries effectuent jusqu’à 10 traversées vers les pays voisins et 7 000 poids lourds sont acheminés. Faîtes la somme, ça fait beaucoup de rejet de CO2… Comment nous nous soignons ? Grâce au report modal.» Et ce remplacement peut se faire aussi différemment, par voie d’eau par exemple. De nombreuses entreprises ambitionnent de miser sur le transport fluvial dans les années à venir, notamment avec l’arrivée du Canal Seine Nord Europe.