Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique a fait escale à la cimenterie Eqiom de Lumbres ce 9 novembre dernier. Un déplacement qui fait suite à la réunion, autour d’Emmanuel Macron, la veille à l’Elysée, des responsables des 50 sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Parmi-ceux-ci, neuf se situent dans les Hauts-de-France, dont la cimenterie de Eqiom. Un bilan qui place la région à la seconde place en termes de pollutions industrielles.
Des objectifs clairs
Sa venue a permis de mettre les points sur les i et de rappeler les objectifs fixés par le gouvernement. « Nous devons parvenir à 55% de réduction de gaz à effet de serre d’ici 2030 et à la neutralité carbone. Les usines représentent, à l’échelle nationale, 20% des émissions de dioxyde de carbone. Nous devons les accompagner dans cette transition, mais les industriels doivent se prêter aux règles. » a précisé la ministre.
Et le secteur a déjà entamé des changements. À l’image de la cimenterie d’Eqiom engagée dans une véritable mutation. «Avec notre programme K6, nous voulons devenir la première cimenterie européenne neutre en carbone», proclame Robert Huet, PDG du site, devant les élus locaux. «La visite d’aujourd’hui montre que notre projet se concrétise», détaille Robert Huet,PDG du site. Comment ? En créant un nouveau four de cuisson (phase 1) ainsi qu’une solution de captage du dioxyde de carbone, en partenariat avec Air Liquide (phase 2). Retenus par l’Europe, la cimenterie de Lumbres et son partenaire Air Liquide ont reçu au mois de juillet une subvention Innovation Fund de la Commission Européenne pour la phase 2.