« Actuellement, je paye 80 euros du mégawattheure, avec les augmentations qui sont prévues au 1er janvier, les fournisseurs d’énergies me disent que je payerai 450 à 700 euros du mégawattheure. » explique David Butet. Une plaie pour l’entreprise, spécialisée dans la menuiserie d’agencements sur mesure pour les professionnels, qui compte de nombreuses machines : découpe à plat, commande numérique, scies, cabine de peinture sans oublier le système d’aspiration pour les sciures de bois, ainsi qu’un atelier où les ponceuses, visseuses et autres perceuses s’activent, le tout installé sur un site de 3 500 mètres carrés.
Cette réalité énergétique a posé les bases de sa réflexion. Ainsi, en mai 2022, le dirigeant à la tête de l’Atelier Panel et d’une vingtaine de salariés à laquelle s’ajoute des intérimaires, les a invités à s’interroger sur les moyens de réaliser des économies d’énergie. Parmi les solutions envisagées, celle de modifier l’amplitude de travail pour la passer de cinq à quatre jours.
Une économie de 15 %
Instaurée le 1er octobre dernier, la semaine de quatre jours va être évaluée jusqu’en mars 2023, pour mesurer l’impact énergétique dans une période particulièrement consommatrice. « Nous n’avons pas encore le recul pour connaître les retombées, mais nous estimons que nous pourrions réaliser une économie de 15 %. Cependant, aux vues des augmentations, nous pourrions au moins doubler notre facture d’énergie, même si nous étions amenés à bénéficier du bouclier tarifaire. » David Butet prévoit aussi de regarder l’impact de cette organisation sur la productivité.