Depuis que le carburant manque, le président de la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) des Hauts-de-France est pendu au téléphone afin de trouver des solutions pour ses adhérents.
Une pénurie qui s’ajoute à d’autres facteurs
D’autant que les artisans des Hauts-de-France n’en sont pas à leur premier coup dur. Il y a d’abord eu le covid, puis l’augmentation des salaires, s’en est suivi la hausse des prix des matières premières et des coûts de l’énergie. Et maintenant, c’est la pénurie de carburant. « Les boulangers devraient vendre leur baguette 1,50 euro pour rentrer dans leurs frais. Une situation inimaginable pour ces artisans, car le prix ferait fuir les clients » poursuit le président.
Alors Laurent Rigaud l’affirme : « Nous allons d’abord régler la problématique de carburant et ensuite nous nous attaquerons aux prix exorbitants de l’énergie. » Il souhaite qu’un bouclier tarifaire soit mis en place, que des subventions soient données aux artisans impactés et que les fournisseurs d’énergie ne puissent pas couper les valves pour une seule facture impayée ou en retard.
+119 % d’entreprises défaillantes en Hauts-de-France
Une étude sur les défaillances d’entreprise réalisée par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat France, en partenariat avec le cabinet Altares, vient ajouter une ombre au tableau. Les résultats indiquent qu’en 2022 les défaillances d’entreprise en France ont augmenté de +69 %. Et dans les Hauts-de-France, le chiffre est encore plus éloquent, avec une augmentation de +119 % de défaillances.
En sachant que les trois-quarts des entreprises concernées comptent 3 salariés, soient une majorité d’artisans.