En rachetant, mi-septembre dernier, l’entreprise allemande tesa Labtec, filiale du groupe industriel tesa spécialisée dans les adhésifs, l’entreprise dijonnaise AdhexPharma réalise une belle opération. Elle met la main sur un portefeuille clients sans redondance avec le sien et sur les compétences très spécifiques de tesa Labtec en matière de fabrication de patchs transdermiques de substances contrôlées type opioïde.
Objectif : 100 millions d’euros de chiffres d’affaires d’ici 5 ans
AdhexPharma va ainsi doubler la surface de ses locaux, adjoignant une aile à son bâtiment principal, et étendant un bâtiment proche, principalement affecté au stockage. Le projet mobilise une enveloppe de 8 à 10 millions d’euros et présente de vraies spécificités du fait de la nature sensible des produits manipulés. Les stupéfiants doivent être stockés dans des coffres-forts, leur utilisation est contrôlée au plus près, y compris dans les déchets de production, tandis que le personnel appelé à travailler sur les lignes passe au crible d’une enquête policière.
Aujourd’hui, la SAS qui emploie 130 personnes possède plusieurs autorisations de mise sur le marché (AMM) pour des produits qu’elle peut fabriquer sous licence exclusive pour de grands groupes pharmaceutiques et a étendu sa production aux films oraux-dispersibles. Ces cinq dernières années, la croissance d’AdhexPharma s’est fortement accélérée du fait de sa montée en puissance sur le marché des patchs nicotiniques. « Nous espérons, avec les activités de tesa Labtec, atteindre les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 5 ans » conclut le directeur général.