Le 6 décembre, la sentence tombe pour les salariés de chez Deguillaume, une société spécialisée dans le machinisme agricole : le groupe industriel français STEVA vient de racheter l’entreprise. « Si nous avons racheté l’entreprise Deguillaume, c’est avant tout pour renforcer notre groupe. Avant l’arrivé de l’entreprise spécialisée dans le machinisme agricole, nous étions à 70 % dépendant du marché automobile au travers de nos autres filiales de découpage, d’emboutissage et de traitements de surface. Maintenant, nous en dépendons plus qu’à 60 %. » confie Philippe Lassablière, président du groupe STEVA. Le groupe affiche clairement son objectif de diversifier son porte-feuille d’activités.
1,3 millions d’euros investis
Quant à la quarantaine d’employés embauchés auparavant sur le site d’Eymoutiers, en Haut-Vienne, elle reste en poste. « Le métier de Deguillaume repose sur l’expertise de ses salariés. Il était inconcevable pour nous de racheter l’entreprise si les salariés ne suivaient pas le projet. Ils connaissent leur métier, les produits et les besoins des clients. » poursuit le président du groupe STEVA.
Pour le rachat, le groupe STEVA a eu droit au soutien de la région, mais aussi de l’Etat. De plus, une enveloppe de 1,3 million d’euros, sur deux ans, va être injectée pour mener à bien le plan de retournement de Deguillaume. « Ce qui s’est probablement passé chez Deguillaume, c’est ce que nous appelons une crise de croissance. C’est-à-dire que le chiffre d’affaires gonfle rapidement, mais l’accompagnement industriel, lui, n’est pas à la hauteur. » témoigne Philippe Lassablière. Ainsi, STEVA va mener des actions pour contrecarrer ce phénomène sachant que les clients ne manquent pas et que le carnet de commandes est déjà rempli pour l’année.
Un plan de retournement bien rôdé
Pour cela, le groupe STEVA, va concentrer ses actions sur trois axes. En premier lieu sur l’organisation industrielle avec la reprise des flux et l’automatisation de certains process, entre autres…afin de s’orienter vers une production plus répétable et avec moins de réglages. Ensuite, l’objectif affiché est également d’obtenir la certification 9001 pour une démarche plus structurante. Enfin, il y aura un élargissement de la gamme, car actuellement Deguillaume ne fabriqué plus que des remorques et des épandeurs. L’idée est donc de reprendre la fabrication de chars à foin et de bétaillères, par exemple. Le groupe STEVA espère ainsi redresser Deguillaume d’ici un peu moins de deux ans.