On approche doucement du dénouement dans le dossier du site industriel de La Chapelle Darblay. Alors que la métropole a confirmé le 11 février sa volonté de faire valoir son droit de préemption sur ce site, dont l’activité était amenée à s’arrêter, le principe de sa revente à un consortium associant Véolia et Fibre excellence a été adopté à l’unanimité par un conseil métropolitain extraordinaire le 1er mars.
“La Métropole fait bloc aux côtés des syndicats pour préserver Chapelle Darblay et ses activités hautement stratégiques, non seulement pour le territoire mais pour la France entière, s’est félicité Nicolas Mayer-Rossignol, le président de la Métropole. Tout n’est pas joué. Il reste encore beaucoup d’incertitudes et le chemin est long.”
Reste à réaliser ces ventes successives. Le montant des biens immobiliers est estimé à 5 millions d’euros. Les équipements d’exploitation, nécessaires à la préservation de l’activité de recyclage et de traitement de papiers et de cartons, à 3 millions. Ils seront intégrés à la vente. Le montant global de cette opération porte donc sur un montant total de 8 M€ (9,6 M€ TTC).
Le transfert de propriété entre l’ancien exploitant UPM et la Métropole doit avoir lieu au printemps. La revente, pour la même somme, à Véolia (pour le consortium) devra se faire de façon concomitante fin que la Métropole minimise les conséquences de ce portage immobilier industriel et financier. Une opération blanche, donc estime la Métropole qui devra tout de même s’acquitter d’environ 100 k€ de frais.
La Chapelle d’Arable est actuellement le seul site industriel français en capacité de produire du papier journal 100 % recyclé avec de la fibre issue intégralement des circuits de récupération. L’usine dispose d’une capacité de recyclage de 480 000 tonnes/an, soit le résultat du tri de 24 millions d’habitants dans un rayon de 400 km, incluant notamment l’agglomération parisienne.