Le 11 février, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué en charge des Transports, était à l’usine Renault de Cléon. Un déplacement qui s’est déroulé au lendemain de l’annonce d’un partenariat entre le groupe Renault et Valéo pour construire un moteur électrique nouvelle génération. Celui-ci serait d’une puissance de 200 kw « sans terres », c’est-à-dire dépourvu de 17 métaux stratégiques dont l’extraction, couteuse, pose des difficultés environnementales et géopolitiques. Pour relever ce défi technologique, le constructeur automobile et son partenaire vont développer un stator, l’élément fondamental du moteur, dont la densité en cuivre sera plus élevée. Avec, à la clé, une réduction des coûts de 30 %.
Et c’est à Cléon que cette production sera basée. Une excellente nouvelle pour les 3800 employés du site, ouvert en 1958, qui produit des boites de vitesse et des moteurs thermiques et électriques. L’usine, depuis plusieurs années, s’est engagée dans la transformation digitale. Elle s’adapte également à une production tournée de plus en plus vers l’électrique et se prépare à produire le moteur de la future R5 et Mégane. Ce qui a nécessité 700 millions d’investissement depuis 2012 et un plan de formation conséquent.