Dans une perspective européenne, le projet de liaison Seine-Escaut apparaît véritablement comme un maillon manquant dans l’Europe des échanges. « L’enjeu est de créer des alternatives au transport routier, qui est favorisé en France à 90 %. » Mais au-delà de son rôle pour l’agroalimentaire et l’industrie, le fluvial peut jouer un rôle majeur en matière de desserte des zones métropolitaines. Il pourrait notamment devenir une alternative aux camions, pour la desserte dans les villes, transportant des déchets, matériaux du BTP, vrac, colis… Ce que les trains ne pourraient pas accomplir étant donné le poids et la priorité accordée au flux de voyageurs. Le Canal Seine Nord Europe permettra aussi d’accueillir des convois poussés de 185 m de longueur et 11,40 m de largeur, pouvant contenir jusqu’à 4 400 tonnes de marchandises. Sur les quatre plateformes aujourd’hui prévues sur le Canal, seuls Marquion et Nesle les deux seules qui pourraient se transformer en multimodal d’ici à la fin des travaux du CSNE dans 7 ans.