Ce 26 novembre, en bloquant notamment 1 heure durant le port de Calais, puis le tunnel sous la Manche, les pêcheurs ont toutefois voulu montrer que ce n’est pas après leurs homologues britanniques qu’ils en ont. Ils dénoncent surtout le mutisme de Bruxelles, face à un Boris Johnson qui joue la montre, en ajoutant au fil des jours des clauses unilatérales à l’accord de 2020.
A Boulogne, 35 bateaux sur les 80 au départ attendent toujours le précieux sésame. En premier lieu, cela bloque du côté des bateaux dits de « remplacement » et qui n’ont donc pas l’antériorité requise par le texte de l’accord sur la pêche de 2020. Mais cela bloque aussi du coté des demandes des navires de moins de 12 mètres, pour lesquels les britanniques réclament des preuves quant à l’exploitation des ressources halieutiques en eaux anglaises. Un problème se pose : ces bateaux ne sont pas ou n’étaient pas équipés de traceurs GPS.
« Si dans les semaines à venir rien ne bouge, nous devrons sévir, et montrer que nous avons, nous aussi un pouvoir de nuisance, prévient Olivier Leprêtre. S’il faut s’attaquer aux produits de la pêche britanniques, on le fera. A Boulogne, nous avons les moyens de le faire… »