Alors qu’elle semblait enterrée, l’affaire de la Maison Pour Tous (MPT) de Calais vient de connaître une accélération soudaine. Philippe Sabatier, procureur adjoint du tribunal de Boulogne-sur-Mer, nous a indiqué, jeudi 22 octobre, « qu’une enquête pénale est actuellement en cours concernant les malversations susceptibles d’avoir été commises dans le cadre de la gestion de l’association Maison Pour Tous ». L’enquête a été initiée dès le 29 mai « sur la base des anomalies comptables constatées par le commissaire aux comptes de cette association ». Plus récemment, une plainte a aussi été déposée par le syndicat Solidaires au nom de certains salariés de la MPT. Enfin, un signalement a été transmis à la justice par Jean-Pierre Emaille, référent départemental d’Anticor, une association de lutte contre la corruption dûment agréée par le ministère de la Justice.
La MPT est une institution à Calais. L’association, qui trône à quelques pas de l’hôtel de ville, a vu défiler de nombreuses générations de calaisiens adeptes d’activités sportives ou culturelles. Mais en août dernier, après un demi-siècle d’existence, la MPT a été brutalement liquidée par le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer après le scandale qui a mis en cause son ancien président, Daniel Boulogne. L’affaire est très gênante pour la municipalité. Car cette ancienne figure socialiste était devenue une « prise de guerre » de la maire Les Républicains (LR) Natacha Bouchart. Daniel Boulogne figurait même à la 6eposition sur la liste municipale de cette dernière. Il n’aura finalement siégé qu’une seule fois au conseil municipal avant d’être contraint à la démission.
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