Invité du cercle Côte d’Opale synergie, Benoit Rochet, a présenté la stratégie des ports pour les mois et années à venir. Le douloureux épisode du Covid, associé au Brexit, n’est pas tombé au meilleur moment. Les travaux de Calais ayant été menés à bien pour 890 M€. Maintenant, il faut les rembourser, balayant d’un sourire l’idée d’un rachat du port de Douvres.
Le trafic à destination de Douvres reste évidemment au centre de tout. « Douvres n’est pas saturé. 99,9 % de l’année, le trafic y est fluide., rappelle Benoît Rochet. Néanmoins, il s’agit de trouver des relais de croissance pour toucher d’autres marché et élargir notre champ d’intervention. » C’est tout l’objet par exemple de la ligne vers Sheerness ouverte avec DFDS.
L’avenir du hub port de Boulogne
Quant à Boulogne, l’ouverture d’une ligne Transmanche reste en question, alors que 15 ha de foncier restent gelés depuis plus de 10 ans sur le hub portuaire. Un appel à manifestation d’intérêt a donc été lancé pour mesurer si le marché serait intéressé par une réactivation du hub. Ce n’est pas si sûr. A défaut, les 15 ha du hub portuaire pourraient donc être libérés.
A Boulogne, « on est dans une dynamique de croissance. J’ai à cœur que des entreprises viennent s’installer et embauchent » poursuit le directeur de la SEPD. Il annonce d’ailleurs des investissements importants autour de Capécure. 7 M€, qui seront affectés à des opérations d’entretien, notamment de la voirie.
La carte du collectif
Dans cette idée, le concessionnaire compte bien jouer la carte du collectif. Entre Calais et Boulogne, bien sûr, mais aussi avec l’ensemble des acteurs du transmanche, notamment à travers le réseau Norlink. « Nous sommes confrontés aux mêmes défis, souligne le directeur. Nous avons traversé le Brexit ensemble. On aura une queue de comète du Brexit qui concernera non plus les marchandises mais les personnes. Franchissons-la ensemble, avec Dunkerque et même avec nos concurrents et camarades d’Eurotunnel. »