Des klaxons, des rues bouchées, des files d’attente d’une cinquantaine de voitures… Les difficultés de distribution de carburant dues à la grève des raffineries sont de plus en plus nombreuses dans les Hauts-de-France. Par crainte d’une pénurie, les automobilistes sont nombreux à se rendre dans les stations plus ou moins proches. Mais ce n’est pas une pénurie qui menace la trappe des voitures nordistes, mais bien des difficultés d’approvisionnement en carburant suite à un mouvement social chez TotalEnergies. Et la région en est particulièrement impactée. Selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, plus de 30 % des stations-services dans les Hauts-France « rencontrent des difficultés sur au moins un type de carburant ».
Pourquoi la région serait-elle plus touchée que le reste de la France qui atteint les 12 % ? Le géant pétrolier Total propose depuis le 1er septembre une ristourne de 20 centimes d’euros par litre d’essence, créant une forte demande, ou encore, l’impossibilité d’approvisionnement du principal dépôt Total du nord, Mardyck, en grève actuellement. Mais ce n’est pas la seule ombre au tableau… L’effet d’anticipation à la pénurie a créé une véritable ruée à la pompe dans les stations-services plus ou moins proches de chez soi. Certains se retrouvent à attendre plus de 2h pour faire le plein, ou faire des kilomètres pour trouver une station-service ouverte avec du stock.
Un retour à la normale ?
Cependant, un retour à la normale est prévu dans les prochains jours. La région, qui pour l’instant puise dans ses stocks stratégiques, se mobilise pour qu’il n’y ait pas de rupture d’approvisionnement. « Un gros tanker est arrivé à Dunkerque hier (mercredi 5/10) avec près de 30 000 m3, ce qui correspond à trois semaines de consommation de gazole. D’autres vont arriver. » confie le préfet délégué pour la défense et la sécurité de la zone Nord des Hauts-de-France, Louis-Xavier Thirode à l’antenne d’Europe 1.